Publié le 07 Décembre 2024
Bientôt une lutte exemplaire contre l’amiante au niveau européen et partout dans le monde ?
Alors que le Pacte vert pour l’Europe a pour objectif d’amplifier la rénovation énergétique des bâtiments, il risque aussi d’exposer davantage les travailleurs à l’amiante, d’où l’importance de mettre tout en œuvre pour éradiquer ce polluant cancérigène du bâtiment. Pour enrichir les dispositions de la Directive européenne amiante, dont la mise à jour est prévue pour 2022, le Parlement européen a adressé ses recommandations à l’ENVI, soit à la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, qui les a adoptées à la mi-juillet. Le principal objectif de ce rapport de recommandations est de bâtir, grâce au nouveau texte législatif, une meilleure stratégie de lutte contre l’amiante au niveau européen et même mondial.
Quels objectifs essentiels dans la future Directive européenne sur l’amiante au travail ?
L’apparition de cancers comme le mésothéliome, très répandu dans le secteur du bâtiment, est directement due à l’exposition à l’amiante des travailleurs dans les chantiers, une situation sanitaire intolérable que le Parlement européen veut éradiquer à tout prix. Le but est aussi de ne pas transmettre ce fléau aux générations futures, de favoriser la justice sociale (faire bénéficier les travailleurs des même protections), de diminuer l’impact économique sur les systèmes de protection sociale et aussi d’accompagner les propriétaires par des aides pour qu’ils puissent supporter le coût d’un désamiantage. Comment atteindre ces objectifs ? Selon les députés, par une meilleure gestion de l’éradication de l’amiante cancérigène au niveau européen (mise en œuvre de plans d’actions nationaux) et mondial (réflexions et actions communes en travaillant avec les pays tiers et les organisations du monde entier).
Que préconise d’autre le Parlement européen pour éradiquer l’amiante cancérigène ?
Les autres recommandations des députés européens, dont Véronique Trillet-Lenoir, députée et cancérologue, sont nombreuses :
• contrôler et repérer l’amiante non seulement dans les immeubles bâtis publics et privés mais aussi partout où il est susceptible de se trouver, comme les réseaux de canalisations, les terrains, les locaux dédiés à la logistique, les infrastructures, etc. ;
• informer tous les acteurs des entreprises, les occupants des biens, etc. ;
• interdire l’entrée de produits amiantés dans le marché commun ;
• positionner le mésothéliome comme un cancer dû à l’amiante et continuer les recherches scientifiques dans ce domaine ;
• favoriser le traitement des déchets amiante en lieu et place du stockage afin de lutter contre la pollution environnementale.
Est-ce que le rapport des recommandations du Parlement européen modifiera-t-il le texte de la future Directive européenne relative à l’amiante dans le cadre du travail ? Les discussions sont en cours mais dans tous les cas, il paraît difficile de penser le contraire dans un contexte où l’amiante est, encore et toujours, la première cause de cancer dans le cadre professionnel.
À Béthune et dans la région Nord Pas-de-Calais, notre cabinet de diagnostics immobiliers traque l’amiante sans relâche avec des prestations comme l’état d’amiante, les repérages amiante avant travaux ou avant démolition, ainsi que le dossier technique amiante (DTA).
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